Vadim Schneider

Site officiel de la famille de Vadim

"... vivre de tout, de chaque instant ..."(extrait de 'La course')

 

 

 

La Porte

 

 

Dans un château trop vaste

Froid comme un vieux manoir
Bureaux poussiéreux, riches tapis, bergères
Et tableaux des ancêtres aux visages sévères,
Un berceau isolé, vide d'enfant.

 

Vide de cet enfant qui rampe sur la pierre froide,
Parcourt seul ces couloirs qui n'en finissent pas,
Fuit,

Fuit devant le cauchemar

 

Mais tout droit devant lui, une Porte se dresse.

Elle masque sournoisement
Un monde sourd et glauque
Qu'il devine et qu'il sent

respirer,

là...derrière... l'horreur et la terreur, tous les démons hideux

Que son imaginaire n'ose pas dévoiler à ses yeux d'enfant agrandis par la peur,
Ebahis de stupeur.

L'enfant crie, il appelle,
Demande que sa souffrance

s'apaise,
Que l'horreur

s'estompe,


Enfin il se réveille dans des bras inquiets.

L'enfant se calme,
Blotti contre sa mère,
Puis il sanglote un peu,
N'ose fermer les yeux.

Sous ses paupières closes
La Porte s'ouvrirait.

 

Alors il s'enfouit, il serre un peu plus fort,
II se tapit encore, trouve le réconfort
Mais gardera toujours, au fond de son regard,
La sinistre lueur de la peur

Qui cette nuit-là

Avait marqué son âme.

(Vadim Schneider, 3ème secondaire, 2000)